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Adrien Dumont : de la com' au jeu...
Nous avons rencontré Adrien DUMONT (Promo 2006), à l’occasion du lancement d’un jeu de société « OMERTA », en parallèle de son activité de Directeur Conseil en communication et marketing, chez WUNDERMAN THOMPSON.
Découvrez ce portrait qui illustre une nouvelle fois la diversité et la créativité des ESSCA !
Propos recueillis par Gregory Abbondanza
Pourquoi as-tu intégré l’ESSCA ? Qu’en retiens-tu ?
J’ai intégré l’ESSCA en 2001, pour confirmer un souhait d’orientation marketing et communication, même si je sortais alors d’un BAC S spécialité Maths !
J’étais également attiré par la possibilité de faire des stages dès la 1ère année, comme de partir 6 mois à l’étranger en 3ème année ! J’avais eu des échos très positifs de la vie associative et de l’ambiance sur le campus !
J’ai profité d’enseignements de haut niveau et d’une vie étudiante riche ! J’ai apprécié les travaux de groupe, le travail en équipe, le développement de l’autonomie pour une mise en pratique immédiate ! J’en garde un réseau important et des amis très proches !
Quelles sont les grandes étapes de ta carrière ?
Passionné de marketing et de stratégie de marque, j’ai eu l’opportunité de rejoindre PUBLICIS pour mon stage de fin d’étude, transformé en CDI, sur des budgets internationaux comme CARREFOUR !
Deux ans après, je rejoignais CLM BDDO puis revenais ensuite chez PUBLICIS…pour 9 ans, sur des marques Grande conso ou pour le lancement des nouveaux modèles RENAULT, en 360 et à l’international !
Il y a 3 ans, je change de dimension pour une aventure à taille humaine et davantage entrepreneuriale, en rejoignant JWT, la plus vieille agence de pub au monde !
Cette agence a fusionné avec WUNDERMAN qui a donné WUNDERMAN THOMPSON et j’y suis actuellement Directeur commercial !
Quelles est la genèse de ton projet entrepreneurial, à savoir la création du jeu OMERTA ?
Mon parcours allie stratégie, création, image. Plus jeune, j’ai eu la chance de profiter de moments de convivialité en famille, autour de jeux de société.
L’été dernier, j’ai réactivé ce souhait de créer mon propre jeu de société !
J’ai posé la mécanique du jeu et j’ai alors contacté un éditeur (HELVETIQ) : Il m’a recontacté le lendemain en me disant : « Venez jouer ! ».
Nous avons dû développer le prototype en 3 semaines : design et produit fini !
A l’ère des smartphones, nous perdons des moments de convivialité et de partage...
Réunir des personnes autour d’une table sans téléphone portable et remettre de l’humain me stimule ! Je me suis entouré d’un ami Directeur artistique, rencontré dans la pub…
Quelle est votre structure et les grandes étapes de la création de ce jeu ?
Aujourd’hui, nous avons le statuts d’auteurs, et donc nous n’avons pas besoin de structure dédiée, nous sommes rémunérés en droits d’auteur !
Il s’est passé seulement 5 mois entre la présentation du jeu à l’éditeur et la validation du concept lors de tests marché réalisés sur les salons professionnels !
Le jeu se déroule pendant la prohibition, à Chicago, et vous incarnez un parrain de la mafia !
Le but du jeu est d’écouler son stock d’alcool illégal avant que la police n’arrive …
Il faut finir le jeu avec le plus petit score en main !
C’est un jeu de défausse, de bluff et de mémoire …Et en même temps, tous les coups (bas) sont permis pour empêcher les autres de gagner !
En 4 mois, nous avons vendu 10 000 exemplaires de notre jeu, qui est traduit en 3 langues et déjà distribué en Europe, aux Etats-Unis et au Canada !
Quel est votre réseau de distribution ?
Notre éditeur identifie les distributeurs spécialisés, les réseaux plus traditionnels (Cultura…) et enfin les market-place bien connues (Amazon...)
Comment vous faites-vous connaitre ?
Il faut être présent sur les salons professionnels et valider le jeu avec les prescripteurs et influenceurs afin d’être référencé dans les réseaux de distribution spécialisés : magasins de jeux, bars à jeux, ludothèques…
L’univers du jeu est très codé, et il faut pousser notre produit dans les mains des experts pour qu’ils réalisent des review diffusées sur les réseaux sociaux !
Toutefois, nous souhaitons rester « grand public » et familial !
Quelles sont vos ambitions ?
On ne vit pas de nos droits d’auteurs !
C’est un projet entrepreneurial fait d’une envie et d’une opportunité ! La concurrence est rude : 1500 nouveaux jeux par an en France !
Il ne se crée pas tous les jours des succès comme UNO ou MILLES BORNES !
Quels ont-été tes écueils d’entrepreneurs ?
Rétrospectivement, nous avons eu beaucoup de chance car nous avons contacté un éditeur…qui nous a dit oui !
Il s’est passé seulement un an entre la présentation du concept et la mise en boutique !
L’univers du jeu était inconnu pour nous et nous aurions peut être dû nous renseigner davantage avant de nous lancer, notamment sur les statuts d’auteurs.
On a senti notre valeur ajoutée grâce à nos parcours en communication et Design…et également sur le storytelling, l’histoire que nous avons racontée, la façon de vendre le projet... !
C’est notre quotidien de publicitaire de vendre des idées et cela a porté ses fruits immédiatement : l’éditeur nous fait confiance sur cette partie !
Quels sont tes liens avec ESSCA et ESSCA ALUMNI ?
Je participe aux Jury d’admission et lis bien-sûr la newsletter Alumni !
J’ai un attachement particulier à l’école et j’essaye de recruter des stagiaires via l’ESSCA ! J’aime l’idée de redonner à une institution qui nous a formé !
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