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Rencontre avec Maxime Sauvanet (Promo 2009), Créateur de Les Pénates, solution de coliving pour séniors
Nous avons rencontré Maxime Sauvanet (Promo 2009), Créateur de Les Pénates, solution de coliving pour séniors. Découvrez ce portrait qui illustre une nouvelle fois la diversité et la créativité des ESSCA !
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Pourquoi as intégré l’ESSCA ? Qu’en retiens-tu ?
J’ai toujours voulu étudier en école de commerce, attiré par ce domaine et ayant un bon relationnel. Je ne suis pas allé en Prépa et je n’ai en réalité présenté qu’une seule école de commerce : L’Essca ! J’en ai retenu une formidable aventure de 5 ans, où au-delà du contenu pédagogique, on apprend une nouvelle manière de travailler (en groupe), synthétiser l’information, présenter une idée, vendre un projet.
L’international avec les séjours à l’étranger, en stage à Taiwan ou à l’Essca Shanghai : une grande communauté, des amis pour la vie, témoins de mariage, des liens forts !
Quelles ont été les grandes étapes de ta carrière ?
J’ai commencé avec un premier emploi qui fait suite à un stage de fin d’étude, qui m’avait été présenté par un professeur de l’ESSCA, qui enseignait le management de la communication d’entreprise.
En agence de communication et de publicité à Paris pendant 3 ans puis dans le marketing d’entreprise (JLL) pendant un an et demi puis broker pendant 6 ans sur le quartier de la Défense et du QCA quartier central des affaires.
En janvier 2020, j’ai démissionné de JLL pour créer ma structure, Les Pénates, ayant envie de réaliser ce souhait de créer quelque chose d’utile, de lutter contre la solitude des seniors, de préserver leur autonomie, en conjuguant une partie immobilière et une partie exploitation.
Comment est venu ton gout pour l’entrepreneuriat ? Quelle est la genèse de Les Penates ?
L’entrepreneuriat m’a toujours intéressé, être indépendant et libre : c’était le bon moment pour se lancer, après dix ans en entreprise et une vie de famille à laquelle je souhaitais me consacrer davantage. Je ne l’aurais pas fait à la sortie de l’ESSCA !
Le projet Les Pénates est né d’une réflexion : Mes parents viennent de partir en retraite et si l’un des deux venait à se retrouver seul(e)… … je ne trouvais pas de solution d’hébergement en France pouvant leur correspondre. Sur l’habitat des seniors, il y a le maintien à domicile et les grandes résidences (100 personnes) qui sont assez souvent assez éloignées des centres-villes, ce qui peut générer de nouvelles dépendances : transport public, accès aux soins (…).
Je voulais remettre davantage d’humain avec des maisons partagées (pièces communes et privatives), à taille humaine, dans les centres-villes, en développant l’esprit de communauté tout en étant ouvert sur la ville, sur l’extérieur.
Les Pénates, ce sont des maisons de 10 personnes en mode coliving (10 locataires) avec de grands espaces communs ouverts, salle à manger, cuisine, salon, des espaces bibliothèques, salle de jeux, réception des familles (…) puis les espaces privatifs. Sur la répartition, c’est 50/50 entre espaces communs et espaces privatifs !
Nos maisons sont situées en hyper centre-ville de plus de 10 000 habitants, avec des espaces extérieurs de façon systématique…et avec des services : une gouvernante est présente une trentaine d’heures par semaine, avec au choix un certain nombre de « pack de services » : activité physique, épicurien (cours de cuisine et d’œnologie), bien-être, culture et enfin le pack nature (randonnée, jardinage…).
C’est un concept qui existe dans un certain nombre de pays (Suède, Norvège, Bénélux, Allemagne, Suisse).
En France, de nombreux rapports gouvernementaux tirent le signal d’alarme sur le manque de maisons non médicalisées pour seniors, et notamment à destination des porteurs de projets privés.
Parle nous de ta nouvelle vie d’entrepreneur…
Je suis parti de zéro en démissionnant en janvier 2020, puis fin février en levée de fonds auprès de fonds d’investissement et de Family offices, de par mon ancien métier…Mi-mars est arrivé…le Covid, les investisseurs freinant leurs nouvelles prises de participations pour perfuser les entreprises dans lesquelles ils avaient déjà des parts, afin d’éviter un certain nombre de faillites. En mars-avril, il ne s’est pas passé grand-chose et en mai, j’ai envoyé mon dossier à un accélérateur de levée de fonds et j’ai eu la chance d’être sélectionné (15 dossiers / 250 par an). Les investisseurs voulaient se diversifier hors tech et je suis arrivé avec une offre rassurante, l’immobilier et la silver economy.
Cette première levée de fonds a permis de se positionner sur une première maison mais c'était sans compter sur la prudence des banques, car elles ont dû provisionner davantage compte tenu du contexte et des possibles faillites…
Finalement, nous avons recapitalisé l’entreprise une seconde fois afin de tout réaliser sur nos fonds propres : achat maison, travaux (…).
Nous revendons une partie de nos lots sous forme d’investissement locatif (LMNP) pour lier investissement locatif et projet sociétal.
Nous avons deux structures : l’une immobilière, l’autre dédiée à l’exploitation. Tous les frais d’exploitation sont assurés par un financement BPI. Sur la structure immobilière, je propose la vente en LMNP et l’émission d’obligations à partir de la rentrée de septembre pour des investisseurs privés de participer à l’aventure Les Pénates.
Nous poursuivons les discussions avec des fonds d’investissement, OPCI, SCPI pour l’ouverture des maisons suivantes !
Comment as-tu traversé cette période Covid ?
Au début un frein puis une formidable opportunité lorsque mon projet s’est démarqué auprès des investisseurs ! Globalement, j’ai perdu 4-6 mois entre la recherche de financement et des délais allongés sur les chantiers tant en main d’œuvre qu’en matières premières et matériaux.
Le Covid a aussi hélas mis en exergue la solitude de nos seniors, sans pouvoir voir ni famille ni amis…
La solidarité entre voisins s’est beaucoup développée, mais de nombreuses familles culpabilisent de voir leurs proches isolés.
La vie en communauté peut être une solution dans des maisons à taille humaine : Le Covid a eu une incidence sur l’organisation de nos maisons, avec le concours d’une infectiologue qui nous a beaucoup aidé (mesures sanitaires spécifiques).
On a une vision plus claire de l’habitat inclusif et nous sortirons une offre clé en main en septembre : si un groupe de seniors s’adresse à nous avec un projet de coliving, nous pourrons nous en charger de A à Z : recherche de bien, plan, travaux (…) ! Ce sont des remontées du terrain, du sur-mesure !
Quels sont tes liens au sens large avec l'écosystème Essca ?
Des liens amicaux et sociaux ! Entrés à l’Essca en 2004 et amis proches en 2021 : on n’a pas vu le temps passer !
Au niveau professionnel, c’est beaucoup de mises en relation ! La communauté Essca fonctionne très bien, avec un socle de valeurs communes.
Quel est ton message aux Alumni ?
Je dirai aux étudiants d’aujourd’hui de profiter à fond de ce qu’ils peuvent apprendre à l’ESSCA, sur les plans pédagogiques, associatifs et aussi comment développer son réseau, c’est essentiel !
Et également de profiter de l’échange international qui est d’une richesse extraordinaire !
Et puis pour ceux qui sont intéressés par un investissement locatif ou tout simplement parce qu’ils pensent que Les Pénates sont une bonne solution pour leurs parents ou grands-parents, qu’ils n’hésitent pas à me contacter directement !
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