Article paru dans Le Figaro Etudiant pro le 11 septembre 2024

L'ESSCA y est cité à 2 reprises.

Être à la fois étudiant et entrepreneur ?

Oui, c’est possible. Les grandes écoles encouragent l’entrepreneuriat auprès de leurs élèves, et même les universités permettent à leurs étudiants de se lancer. Dans cet article, nous verrons comment les établissements d’enseignement supérieur offrent la possibilité à leurs élèves de créer leur entreprise.

En 2022, un an à peine après les confinements du Covid, ​​ce sont plus d’un million d’entreprises qui ont été créées en France, selon les statistiques de BPI France. 

Les étudiants participent pleinement à cet engouement, puisque, parmi les créateurs d’entreprise, le profil « étudiants et jeunes diplômés » est passé de 3% en 2010, à 8% en 2018, soit un quasi triplement.

Quant au nombre d’étudiants ayant créé une activité sous le régime de micro-entrepreneur, il a été multiplié par cinq en huit ans, passant de 2 600 à 13 200.  Mieux encore : en 2022,  5 360 élèves sous statut “étudiant-entrepreneur” ont bénéficié du dispositif PÉPITE (Pôle étudiant pour l’innovation, le transfert et l’entrepreneuriat), qui leur permet (notamment) d’être accompagnés par des coachs dans leur projet entrepreneurial, et de bénéficier d’espaces de coworking et d’équipements universitaires. 

Les écoles font tout pour faciliter cette transition. En général, “l’esprit entreprise” est diffusé grâce à des cours ou des modules. “La majeure entrepreneuriat & innovation est l’un des outils qui permettent à l’Essca de former les futurs entrepreneurs”, témoigne Guy Champagne, directeur de l’Entrepreneuriat du Groupe Essca. “NEOMA Business School promeut l’innovation et l’entrepreneuriat, notamment grâce à des workshops mensuels qui apportent des compétences essentielles en finance, marketing et développement de produit”, indique de son côté Denis Gallot, directeur du Startup Lab à Neoma. 

Autre outil plébiscité par les écoles : les concours et challenges. “Nous insufflons le goût de l’entrepreneuriat dès la 1ʳᵉ année post-bac sur quatre de nos campus, avec le « Projet EM Startupper », indique Ingrid Boutroy, responsable Tech et Entrepreneuriat de l’EM Normandie. 900 étudiants, réunis en 210 équipes, travaillent pendant trois mois sur leur propre projet de création d’entreprise à l’aide de coachs. Une grande finale inter-campus, pouvant être assimilée à un concours de pitchs, nous bluffe chaque année davantage quant à la maturité et la qualité des projets”. Même son de cloche à l’Inseec: “Deux grands challenges en Master 1 et Master 2 offrent aux étudiants l’opportunité de travailler sur des projets concrets”, témoigne Catherine Desprez, responsable entrepreneuriat de l’Inseec Grande École. Les écoles d’ingénieur ne sont pas en reste : “Chaque année, une dizaine d’étudiantes et étudiants de 1ʳᵉ année du cursus ingénieur s’engagent dans le concours « Campus Création du CELSE », indique Catherine Psilakis, responsable du département Enseignements d’ouverture et projets à l’ENTPE. Par exemple, cette année, deux de nos étudiants ont remporté le prix du public avec un dispositif d’économie d’eau.”

Les incubateurs forment le dispositif-phare pour accompagner les futurs entrepreneurs, et quasiment toutes les grandes écoles en proposent un à leurs élèves, voire plusieurs : “L’Essca dispose de l’incubateur Incub’Essca à Paris, et de deux Business Nurseries, à Bordeaux et à Angers”, témoigne Guy Champagne, directeur de l’entrepreneuriat du groupe Essca.

« Notre école encourage l’entrepreneuriat avec des espaces de coworking à l’incubateur Innostart, indique Valentin Henry, responsable de l’entrepreneuriat à Rennes School of Business. Tous les étudiants et alumni peuvent bénéficier de ces ressources.” Les incubateurs forment aussi un relais entre études et entrepreneuriat :  “Les plus motivés de nos étudiants peuvent poursuivre leur activité au sein de l’incubateur La FabriK.”, souligne Catherine Desprez, responsable entrepreneuriat de l’Inseec Grande École. .../...