R ... Comme Réseau des anciens

Comme nous l’indique le recensement des anciens élèves publié en août 1933, le rayonnement de l’établissement est avant tout celui d’une grande École régionale : 202 ex-élèves sur 258 à jour de cotisation, proviennent du seul quart «Grand-Ouest.»

Un « Bulletin trimestriel » se propose de fédérer les anciens à partir de janvier 1931.

Le Président habilement secondé par son futur successeur, Paul JUSTEAU (1951/1964), tente d’élaborer un maillage de correspondants référents sur tout le territoire.

En 1932, l’Association adhère à la Fédération des Amicales de l’Enseignement Catholique de France.

Durant les années trente, l’Association constitue un appui efficace pour le directeur Paul BAUGAS, en lequel elle trouve en retour un défenseur indéfectible, persuadé qu’il est de l’importance d’une telle amicale, absolument nécessaire à ses yeux à l’émergence d’un sentiment d’appartenance transgénérationnel, tel qu’il a pu l’observer en Allemagne en particulier. En 1938, l’ESSCA compte 700 anciens.

À cette époque se fait sentir la nécessité de transformer le cadre associatif existant. Les anciens, sous la houlette du banquier POUSSET et de son inséparable complice Paul JUSTEAU, prennent la décision d’engager l’Association dans le financement du projet de transformation physique de l’École qu’ils initient avec le Directeur. Une modification des statuts se révélant insuffisante, une nouvelle entité juridique s’impose. Dénommée « Association des Anciens Elèves de l’École Supérieure de Commerce d’Angers » au siège social situé 3 rue Rabelais à Angers, elle est déclarée en bonne et due forme à la préfecture le 29 octobre 1938. En août 1939, la nouvelle Association de 194 membres procède aux derniers ajustements statutaires qui autoriseront l’Assemblée Générale à contracter un emprunt. Grâce à ce soutien actif, Paul BAUGAS pourra mener à bien les travaux de construction de locaux qui confèreront à l’École son indépendance logistique à la fin des années trente.

La guerre, malgré les difficultés qu’elle entraîne, ne gèle pas les initiatives. Une grande réunion des anciens est organisée le 19 juin 1943. À cette occasion est publiée la liste des inscrits à jour de cotisation soit 239 membres dont 26 prisonniers de guerre retenus en Allemagne.

Au sortir des temps difficiles, il est temps de procéder à un inventaire.

En mars 1951, un état nominal des anciens régulièrement inscrits à l’Association nous indique 337 cotisants à jour dont 92 résidents en Maine-et-Loire soit 27 %. Les autres sont répartis sur toute la France et les colonies, la grande majorité sur sa moitié nord et principalement le grand quart nord-ouest. Un embryon de réseau international s’ébauche puisqu’une toute petite minorité demeure à l’étranger, les Etats-Unis étant déjà représentés.

Impossible d’évoquer l’activité du réseau depuis la seconde guerre mondiale sans souligner le dévouement des grandes figures que furent Paul JUSTEAU (décédé en 1970) de la promotion 1919, animateur du patronat chrétien, initiateur dans le domaine du logement social et qui fut longtemps le solide conseiller de l’École, mais également Bernard GOUNOUF (1915-1994), promo 1930-32, pionnier de la distribution moderne en France et qui accompagna l’ESSCA jusqu’à son décès. Le « Grand Amphi » qui porte son nom lui rend un hommage amplement mérité.

La structure associative doit son développement au dévouement inlassable de ces grandes figures durant quatre décennies.

Mais une association d’anciens digne de ce nom, se doit au premier chef d’assurer la communication entre tous ses membres, ainsi bien entendu qu’avec l’École. Cette proximité nécessite un organe de liaison. On l’a vu, dès les années trente, un bulletin se proposait de fédérer les anciens.

En 1961, Louis RANGHEARD (promo 1957, Président 1964/65 et 1975/78) assisté de Pierre LEMONNIER (promo 1953, Président 1965/67) dote l’Association d’une revue nouvelle et lance « RÉSONNANCES », qui fonctionne durant la décennie, et que son créateur parviendra à faire revivre pour deux numéros à la fin des années 70.

Le titre a été réactivé récemment en juin 2006 devenant pour l’occasion « RÉSONN@NCES », et proposant pour son premier numéro un excellent dossier sur le développement durable. Il succédait à « PARTENAIRES », créé par Thierry FOSSE (promo 1984) en novembre 1986, en activité durant les années 8O/90 et devenu la « LETTRE DE PARTENAIRES ».

Ces organes représentent de véritables mines d’information sur l’École à ses différents stades et on se doit de souligner, en dépit de leur diversité, et sans flagornerie aucune, l’excellence de leurs tenues. Toutefois, Le bulletin ou le magazine ne constituent plus aujourd’hui le seul lien entre les anciens. Désormais, le Réseau de l’ESSCA dispose d’un blog officiel ESSCALIEN.

Reprenons à présent le fil de l’histoire du Réseau.

En 1981, l’Association compte 525 membres pour 2 000 anciens élèves depuis les origines. Des clubs régionaux et internationaux ont été créés afin d’élargir son audience.

En mai 1991 a été organisé le Congrès national des élèves de l’ESSCA, les anciens renouant pour l’occasion avec La Baule qui avait déjà accueilli par deux fois leur Assemblée Générale dans les années trente.

La décennie 1985-1995 fut celle de la structuration et du développement de l’Association. Autour d’Henri MALARD (promo 63) et Bernard GOUNOUF (promo 32), une équipe de « mousquetaires » s’est constituée, avec Thierry FOSSE (promo 84), Philippe ECRAN (promo 86) et les regrettés Jean-Yves VETILLARD (promo 66) et Arnaud D’HEROUVILLE (promo 80). 

C’est sous son impulsion que l’Association s’est dotée d’une véritable structure permanente, que « Partenaires » a été relancé et que l’Annuaire des diplômés est devenu une publication régulière dans la forme qu’on connaît aujourd’hui. En quelques années, le nombre des adhérents a plus que doublé !

Mais les manifestations qu’organise l’Association, aussi réussies soient-elles, ne sont que la face visible de l’action en profondeur qui la justifie. Comme l’écrivait Jean-Claude BOUVARD (promo 1957-1960), Président de 1979 à 1985 : « l’Association a ainsi accompagné, de sa réflexion et de son action les évolutions nécessaires. En participant aux organes dirigeants, elle a collaboré à toutes les décisions qui engageaient l’avenir de l’École sur le plan pédagogique et institutionnel. Elle gère en particulier, en étroite collaboration avec la Direction, un service d’offres d’emploi, de placement et de promotion, dont le rôle s’avère de plus en plus important auprès des entreprises, régionales et nationales. » Et l’on devrait ajouter aujourd’hui, internationales.

Le Réseau à l’international est l’une des grandes forces de l’École. Elle y dispose de 11 clubs répartis dans de grandes métropoles de par le monde et d’une présence dans plus de 70 pays actuellement.

« Sur plus de 10 000 diplômés depuis les origines, le Réseau de l’ESSCA c’est en 2009, 6 500 actifs, dont tous ne sont certes pas à jour de cotisation, mais dont la majorité est toujours prête à répondre présent, lorsqu’il s’agit de trouver un stage en entreprise, d’accueillir un étudiant demandeur à New-York ou bien de parrainer un élève en troisième année », rappelle Isabelle BARB, ex-Déléguée Générale du Réseau des Diplômés.

J-P. MASSARDIER (promo 1997) le confirme bien volontiers : « Le Réseau ESSCA est présent partout et toujours disponible ! ».

Et Quentin MALASSINET (promo 1996) de poursuivre : « Il ne se passe pas un seul mois sans que j’aie une relation professionnelle ou amicale avec un ancien. Rien ne se fait tout seul. Nous avons tous besoin des autres aujourd’hui ».

L’une des fonctions du Réseau des Diplômés consiste à éditer l’Annuaire mythique, celui qui permet tous les contacts, véritable mémoire de l’École.