Le 15 mai dernier se tenait la dernière journée des oraux d'admission 2024. 

Quelles que soient les époques, cette journée des oraux reste gravée à jamais dans la mémoire de tous les ESSCA comme la dernière étape qui allait nous conduire à la rentrée suivante, au premier jour du reste de notre vie : l'entrée à l'ESSCA. 

Souvenons-nous de l'appréhension de l'arrivée sur le campus, des têtes inconnues, du lieu inconnu ou presque, du format différent des Bacs blancs, des épreuves elles-mêmes inconnues... 

Bien sûr, certains auront suivi une préparation ad' hoc et se sentiront peut être moins anxieux...  mais quoi qu'il en soit, après la première épreuve écrite du questionnaire d'intérêt général, c'est l'oral qui commence.

Tout d'abord, c'est la découverte des "partenaires/adversaires" devant la salle où va se dérouler l'oral de groupe (une quasi exclusivité ESSCA).

On s'observe, certains tentent le contact, d'autres sont plus réservés. On s'installe, le Jury (bien évidemment bienveillant aujourd'hui) rappelle les règles du jeu, le timing et distribue le sujet à traiter : "Pour ou contre l'interdiction de la vente de tabac pour les personnes nées après 2006", "La célébration du millénaire de la création d'une ville de 200 000 habitants", etc... autant de sujets plus ou moins faciles ou inspirants sur lesquels nous avons eu à plancher. 

Rapidement, les caractères se révèlent...

Celui qui veut absolument parler le premier pour apparaître leader, celle plus posée qui agit par petites touches pour orienter le débat, l'organisateur / rapporteur, l'empathe qui va rechercher l'avis du/de la timide... Une petite société en 8 candidats s'organise en 30 mn pour produire un résultat cohérent.

Puis c'est l'oral d'anglais, simple formalité pour les uns, Golgotha pour les autres et la longue journée s'achève par l'oral individuel. 

Il faut quand même avouer que l'ambiance a bien changée (et c'est tant mieux) par rapport aux époques plus anciennes. On n'est pas là pour "casser" candidat. La phrase piège, le numéro gentil flic / méchant flic pour voir ce que le candidat "a dans le ventre" n'ont plus heureusement cours. 

Le but est de s'assurer que le projet de l'élève correspond bien à ce que l'Ecole peut lui apporter et que lui même, correspond aux valeurs d'excellence, de solidarité et d'humanisme portées par l'ESSCA depuis sa création. 

Certains s'y retrouvent, d'autres pas... le principal étant de s'en rendre compte avant de perdre un an ou plus sur les bancs de l'école. 

Cet oral individuel est l'occasion d'approfondir les motivations et le caractère de chaque candidat. C'est l'occasion de très belles rencontres et de très belles surprises, de ces jeunes dont on a envie de dire tout de suite : "Viens dans mon équipe !" et qui repartent sans le savoir avec la note maximale. 

NDLR : Après plus de 15 années de jurys répartis en près de 35 ans, je n'ai jamais inversé mon jugement sur un candidat entre l'entretien de groupe et l'entretien individuel... affiné un avis, oui, inversé, jamais.

Et puis, voilà, c'est fini... Confiant ou avec des regrets, chacun va retourner chez lui pour finir l'année scolaire et commencer à préparer le Bac. Les premiers résultats vont tomber fin mai : admis au 1er tour ? Sur liste ? Si c'est le cas, c'est le supplice jusqu'à l'annonce de la bonne nouvelle. 

Voilà, c'est fait... nos futurs camarades vont bientôt rentrer dans la communauté ESSCA.