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Thibaud Decroo, promotion 1992, l'invention du vêtement responsable et éthique du XXIème siècle.

16 avril 2014 Portrait de diplômés
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Je suis un ancien de l'ESSCA de 1992 et créateur de mode reconnu !
J'ai reçu notamment le grand prix Maisons de Mode en 2011 et le trophée ENTREPRISE REMARQUABLE au conseil économique et social en 2013. Nous y inventons le vêtement du quotidien du 21 ème siècle : eco-design, responsabilité sociale et environnementale, travail sur l'usage, éco-distribution. Nous avons ouvert notre première boutique atelier au Viaduc des Arts, vitrine du savoir-faire français.




VOTRE PARCOURS
 
Pourquoi avoir choisi l'ESSCA ?
 Je voulais faire une formation généraliste dans le commerce pour bien appréhender le monde de l'entreprise et pouvoir y évoluer facilement.
C'est une école qui me correspondait de part ses valeurs humanistes et par son côté pragmatique et ouvert (le fait d'attaquer directement l'enseignement sans passer par la préparation). L'école était réputée pour la qualité de son enseignement et aussi pour le dynamisme des ses associations étudiantes.
J'y ai eu l'occasion de créer avec des camarades, la confrérie des étudiants angevins, qui était un lieu convivial d'échanges entre étudiants de différents cursus.
 
Quel est votre parcours professionnel en quelques dates clés?
 Je suis originaire du Nord de la France. J'ai baigné dans la mode et le textile pendant mon enfance car mon père était directeur d'une marque de luxe. C'est donc naturellement après l'ESSCA que je me suis orienté dans le métier.
J'ai commencé ma carrière dans le développement de produits et les achats dans la distribution spécialisée. J'ai complété ma formation par des enseignements techniques textile à l'Institut Français du textile et de l'habillement et à l'Institut Français de la Mode.
Puis me suis orienté vers le marketing de l'offre à la fois dans le mass market et dans le sélectif haut de gamme. Ce qui m'a donné de l'expérience en excellence métier opérationnelle (grande diffusion) et en excellence métier produits (luxe).
Parallèlement j'ai toujours eu une très forte curiosité, une grande créativité, une appétence pour les activités artistiques.
 
Qu’est-ce qui vous a donné envie de devenir un créateur de mode ?
Après 20 ans d'expériences où j'ai vu les limites du secteur en terme de respect des droits de l'homme et de la nature, j'ai eu envie de travailler à créer une mode plus pérenne et plus responsable.
J'ai travaillé dans des univers de produits qui ne correspondaient pas forcément à mes goûts ou aspirations. Puis j'ai été licencié économique et cela fut difficile de trouver un job en dehors de ces univers.
Cela a été l'occasion de fonder L'Herbe Rouge, d'aller vers une mode qui me correspondait en terme de valeurs et de style ; et de créer une entreprise comme je l'avais toujours imaginé : ouverte, responsable, créative...
Pour être un créateur de mode, il n'est pas nécessaire de savoir coudre mais de savoir dessiner, de connaître les matières et les techniques de fabrication, de savoir travailler avec un modéliste.
 
 
VOTRE ENTREPRISE
 
Quelle est votre entreprise et ses particularités ?
L'Herbe Rouge, Grand Prix Maisons de Mode 2011 et Entreprise remarquable 2013 est une entreprise de création et distribution de mode. Elle poursuit un credo : inventer une nouvelle façon de créer (éco-creation), produire (éco-production), vendre et porter les vêtements (éco-distribution).
Ce nouvel art de vivre répond a une nécessité : protéger la biodiversité et notre patrimoine naturel. Il est porté par une volonté : contribuer à rééquilibrer les rapports entre créateurs, fabricants et consommateurs.
Il se fixe un objectif : rendre cette «autre mode possible» sans retirer à sa qualité et à son propos artistique.
Nos produits sont distribués dans une centaine de magasins sélectifs (Baycrews au Japon, Anthropologie à Londres, Sukha à Amsterdam...), dans nos 2 boutiques en propre et sur le web (l'exception ou yoox par exemple).
 
Quel est votre processus de création?
 La singularité de l'entreprise est la recherche d'innovation par l'action, par l'expérimentation et l'échange. Pour cela, elle utilise une approche centrée autour de l'humain : travail sur les usages des produits par les utilisateurs, co-création et expérimentation avec une équipe multi-disciplinaire de designers, d'artistes, d'artisans, d'industriels, de chercheurs...
Je suis un quadragénaire et notre génération a été marquée par la chute du mur de Berlin et cherche à s'affranchir des frontières quelle soit générationnelles, morphologiques ou culturelles, d'où le travail sur l'échange.
 
VOS CRÉATIONS

Où sont fabriqués vos produits ?
La société a opté pour une filière courte : France, Europe, Afrique.
En Afrique, nous avons participé à la création d'une filière de coton pima (la plus belle qualité du monde) biologique et équitable (le coton pousse dans les pays chauds).
En France et en Europe, nous développons des produits innovants en lin biologique, laine biologique ou issus du recyclage.
Nos partenaires sont choisis pour leur qualité professionnelle mais aussi humaine. Ils partagent nos valeurs autour de la création et la fabrication durable et sont exemplaires en ce qui concerne les critères sociaux et environnementaux : recyclage des eaux usées, énergies renouvelables, insertion, commerce équitable...
 
En quoi vos créations sont elles si uniques ?
Nous avons la vocation de faire des produits créateurs de qualité et accessibles qui s'adressent à une clientèle large d'hommes et de femmes.
L'Herbe Rouge ne travaille que des matières et procédés de fabrication qui respectent l'environnement (écotoxicité), consomment peu de ressources (eau, énergie, terres) et dont l'impact a été mesuré scientifiquement. Ces contraintes deviennent un territoire d'expression fort : comment faire mieux avec moins. Nos vêtements bénéficient de montages complexes et de détails subtils et originaux. Ils sont étudiés pour créer des effets de style en se combinant entre eux ; et leur usages a été pensé pour simplifier la vie de leurs utilisateurs.
 
Comment définissez-vous votre style ?
 Nous faisons une mode contemporaine décontractée. Nous avons un style très français c'est-à-dire qui va à l'essentiel et magnifie d'abord la matière première et la coupe (à contrario du baroque qui aime la surenchère visuelle et l'ornementation clinquante).
Un style à l'image de la haute cuisine française qui est basée en premier lieu sur d'abord la qualité du «produit», des ingrédients et la justesse de la cuisson et de l'assemblage, bref la simplicité raffinée et subtile. D'ailleurs nous sommes reconnus pour la qualité de nos matières et par le fait de remonter très loin dans leur traçabilité (parfois jusqu'à l'agriculteur qui produit la matière première pour la fibre!), un peu comme les cuisiniers étoilés qui recherchent avant tout les produits de petits producteurs de terroir qui vont leur fournir des produits d'exception. Le vêtement est une seconde peau et il faut donc qu'il nous respecte.
 
Quels sont vos produits phares, vos best of ?
Une veste pull en coton biologique extrêmement douce qui peux se porter sur le devant ou sur le derrière comme une robe. Un pantalon en laine biologique et alpaga qui peux aussi se porter avec des bretelles bord côte rabattu comme une combinaison.
 
Parlez moi de vos boutiques ?
Il faut que le mode s'adapte et soit influencée par son environnement direct pour ne pas tomber dans l'uniformisation et la standardisation.
Nos boutiques respectent et magnifient l'existant des lieux comme à Paris au viaduc des arts où nous nous servons des éléments présents sur le site pour l'aménagement.
 
Nous choisissons des implantations proches des lieux de culture pour nos espaces de vente qui correspond à notre clientèle plutôt éduquée.
 
Vitrine du savoir-faire français, le viaduc des arts regroupe des dizaines d’artisans d’arts et de créateurs d’exception. Cet ancien viaduc ferroviaire de 1855 a été réhabilité en 1990 par les architectes Patrick Berger et Jean Michel Wilmotte, qui ont clôt chacune des voûtes par de grandes verrières cintrées de bois clair. Au-dessus, en lieu et place de l’ancienne voie de chemin de fer, se déroule une promenade plantée, faisant partie de la coulée verte qui relie la place de la Bastille au Bois de Vincennes.
 
Notre concept store du viaduc des arts va être référencé dans un livre qui paraîtra au mois de septembre parmi les 50 meilleurs lieux de la création parisienne. Nous y cotoyerons  des créateurs comme JC de Catelbajac, Maxime Simoens, Véronique Leroy, Yiqing Yin, Kitsuné, Le Mont Saint Michel, Damir Doma, Alexis Mabille, AMI, Anne Valérie Hash, Andrea Crews...
 
Plus que des boutiques, nos espaces sont des lieux de vie où des animations sont organisées ,comme des ateliers de customisation et de recyclage, des expositions ou des apéritifs thématiques.
Ils sont aussi des plateformes et des «laboratoires» pour établir des passerelles entres différentes disciplines (art, artisanat, design, industrie..) avec d'autres créateurs et les clients pour créer et vendre des objets innovants durables «hybrides»

 
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FICHE D’IDENTITÉ
Nom : L'HERBE ROUGE / Thibaud Decroo
Adresse : Viaduc des Arts - 35 avenue Daumesnil 75012 PARIS
Site internet : www.lherberouge.com
thibaud.decroo@lherberouge.com
Numéro de téléphone : 0143425723
Le prix moyen de vos créations : 90 euros


 



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