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Les structures d'accompagnement des startups se mobilisent !
Propos recueillis par Delphine de Ghellinck
Camille Buss, promotion 2016 a suivi un Master Consulting en 4ème année avant de se réorienter vers un Master II Entrepreunariat en 5ème année à la suite de son expérience d'accompagnement de Start UP durant son stage à l'Etranger de 4ème année. Ce stage reposait principalement sur le lancement du Numa de Moscou.
Cette découverte a révélé sa vocation d'accompagnatrice de startuppers, vocation qui a trouvé son aboutissement à travers son stage de fin d'études. Stage qui s'est transformé en CDI au sein de "Le Village by CA" de Paris, l'un des 100 accélérateurs actuels du Crédit Agricole.
Quelle est ta situation actuelle et comment ton activité est impactée par l’épidémie actuelle et le confinement ?
Ma passion, c’est l’accompagnement des startups ! Après deux expériences dans des structures d’accompagnement à destination de jeunes entreprises (Numa Moscow et Le Village by CA Paris), j’ai rejoint les équipes du Groupe TF1 il y a 1 mois, soit une semaine avant le confinement.
Au sein de TF1, je suis en charge du programme startup avec deux missions principales : le pilotage du programme d’accélération le « MediaLab TF1 » à Station F et le pilotage du fonds d’investissement corporate « One Innovation ».
Le premier impact sur mon activité fut la fermeture de Station F le 14 mars ainsi que les mesures de confinement puisque la 5ème saison de notre programme d’accélération (composée de cinq startups) devait démarrer le 6 avril ! Il nous a fallu réorganiser autrement le passage de flambeau entre la 4ème saison et la nouvelle.
Quelles modifications as-tu apporté à ton activité /quelles solutions as-tu mis en place ?
Nous avons par exemple fait le choix de reporter d’un mois la date de lancement de la saison 5 afin de nous adapter à la situation actuelle et de démarrer dans les meilleures conditions l’accompagnement.
Il a également fallu tout réorganiser à distance : le bilan avec les entrepreneurs de la saison précédente, le cadrage des collaborations avec les nouvelles startups, l’évaluation avec ces dernières de l’impact de la situation sur leur business…
Encore plus dans un contexte comme celui-ci, notre rôle est de rassurer, soutenir, aider au mieux les entrepreneurs que nous accompagnons. Humblement, à notre niveau, nous mettons de côté articles, vidéos ou webinars qui pourraient leur être utiles en cette période de crise.
En complément, dans le cadre de notre accompagnement, les startups disposent du soutien du cabinet de conseil Roland Berger. Même si la nouvelle saison ne démarrera officiellement qu’en mai, nos interlocuteurs nous ont proposé d’accompagner dès le mois d’avril les startups qui seraient particulièrement impactées par la situation.
Quelles sont tes principales craintes ?
Je suis attentive à l’impact de la crise sur l’écosystème startup. Même si de nombreux dispositifs sont mis en place, j’ai peur pour les jeunes entreprises qui n’auront pas les ressources nécessaires pour rebondir.
Comment vois-tu la sortie de crise / as-tu déjà envisagé des pistes pour reprendre une activité normale le moment venu ?
Je pense que la sortie de crise sera un moment très fort pour chacun d’entre nous.
Nous changerons très certainement quelques-unes de nos habitudes et ferons évoluer, je l’espère, certaines idées reçues.
Par exemple, avant le confinement, le format des webinars me semblait obsolète, aujourd’hui j’ai foncièrement changé de regard sur ce type de conférence.
Enfin, afin que tout puisse se dérouler dans les meilleures conditions, nous anticipons au maximum la reprise en nous projetant. Même si le planning est incertain nous faisons en sorte de préparer tout ce que nous pouvons pour n’avoir plus qu’à « appuyer sur le bouton » le moment venu.
Le point positif de cette crise / ton message d’espoir à la communauté alumni ?
A titre personnel, j’ai observé deux points positifs de cette crise.
Le premier est le magnifique élan de solidarité pour simplifier le quotidien des français : réseaux d’entraide entre voisins, gratuité de certains services pour les soignants, mise à disposition de contenus éducatifs pour les familles…
Je suis particulièrement admirative des solutions qui ont été réalisées en quelques jours. Par exemple, pour apporter un soutien moral aux soignants, un entrepreneur a développé avec son équipe en un temps record le site onvousaime.fr, permettant d’enregistrer des messages vocaux de soutien.
Enfin, j’ai le sentiment que cette période est très riche en créativité, que ce soit pour « pivoter » en 100% digital ou pour faire le buzz sur les réseaux sociaux, les « confinés » ne manquent pas d’imagination !
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